Je vous invite à parcourir ce blog pour découvrir tout ce que je fais depuis le
début de ma grossesse jusqu'à ce jour mais le nombre de réalisations a diminué depuis que j'ai accouché 
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.Pour la communauté les CROQUEURS DE MOTS.
Ecrivez une poésie ou un récit
sur le thème de "l'ascenseur"
sans utiliser ni employer les mots :
ascenseur, monter, escalier,
immeuble, cage, étage
Comme à chaque fois, je me retrouve devant ce problème. Pourquoi dois-je faire les courses?? Pourquoi ne puis-je les confier à mon mari tout simplement? Ca m'éviterait d'être confrontée à ce monstre aux mâchoires d'acier.
Les jours ordinaires, j'aime affronter les marches qui séparent le niveau des garages à celui de mon appartement. Surtout, étant comme toute femme à l'heure actuelle au régime, que ça raffermit les fesses et que ça me permet de faire mon activité physique de la journée.
Mais là, j'ai mes sacs remplis, mon pack d'eau et mon sac de pommes de terre. Je ne suis plus en état de faire l'aller et retour plusieurs fois donc je vais devoir prendre sur moi. Hésitante, j'appuie enfin sur le bouton pour appeler à moi mon plus grand cauchemar. Pourvu qu'il prenne son temps avant d'arriver à mon niveau.
La petite sonnerie retentit, il est là. J'installe mes commissions dedans mais je reste devant le petit œil optique qui l'empêche de refermer sur moi ses portes métalliques. Et si pour une fois, j'affrontais les marches pour retrouver mes commissions à mon appartement? Non, il suffirait qu'un autre habitant l'appelle pour que je sois paniquée à l'idée de ne pas retrouver mes achats.
Pourquoi suis-je si stressée?? Des tas de gens l'utilisent à longueur de journée sans se poser autant de questions.
Je prends donc une grande inspiration et je me décide à laisser se refermer sur moi ces mâchoires tant redoutées. J'appuie sur le 5 en espérant que le trajet prenne le moins de temps possible. Par habitude, je consulte mon téléphone portable. PAS DE RESEAU. J'avais déjà oublié ce détail.
Je regarde l'écran m'indiquant où nous nous trouvons. Encore quelques seconde et je serai enfin à destination. Je respire lentement et expire longtemps afin de recouvrer mon calme et ne pas me laisser envahir par la panique.
Soudainement, ce que je craignais arrive. L'engin stoppe instantanément avec une forte secousse. Mais l'écran n'indique pas encore 5 et le pire, les mâchoires ne s'ouvrent pas. Je ne peux donc pas me soulager de voir apparaître l'un de mes voisins sur son palier. Que dois-je faire?? Je sens la panique arriver mais je ne veux pas lui céder. Réfléchir calmement.
Les secondes passent et rien ne se passent, je ne bouge toujours pas. En plus, l'air commence à me manquer. Pourtant ma raison me dit que ce n'est pas possible mais je ne la crois pas. Elle est en train d'endormir ma vigilance mais je sais qu'elle ment. La température monte, la panique avec. Je crie pour la première fois afin de savoir si l'un des occupants des appartements n'attend pas son tour pour entrer dans cet engin de malheur.
Pas de réponse. Pourtant, à cette heure, il doit y avoir du monde, je le sais. Pourquoi personne ne répond dans ce cas?? Quand va-t-on se rendre compte que je suis prisonnière ici?? Qui va me venir en aide?? Vais-je tout simplement survivre suffisamment longtemps?? Ca y est, je cède à ma peur. Je sens les larmes couler le long de mes joues. Je n'arrive plus à les contrôler. Je ne vois plus clair déjà.
Au bout d'une heure, je n'en peux plus, je suis épuisée tant par les larmes qui n'ont toujours pas cessées que par mes cris qui restent sans réponses. J'ai pourtant frappé sur ces mâchoires afin qu'elles s'ouvrent et me libèrent enfin. Elles n'ont même pas voulu céder le moindre millimètre.
Je regarde autour de moi, il ne me reste plus qu'une seule solution que je ne voulais envisager. Il va me falloir grimper pour atteindre la trappe qui se situe au-dessus de moi. Je ne peux en aucun cas rester plus longtemps ici. Je retire donc mes talons et je tente de grimper sur les barres le long des parois. Malheureusement, je n'ai rien pour m'accrocher et je glisse me retrouvant à terre.
Mes larmes reviennent de plus belles.
A ce moment, un choc retentit sur l'engin infernal qui ne veut pas me libérer. Prise encore plus de panique je hurle de désespoir. Que se passe-t-il?? J'entends des bruits qui m'effraient encore plus. Ca y est le monstre à décider de ne pas me laisser partir en vie. D'un moment à l'autre, il va s'effondrer avec moi prisonnière en son sein.
Les freins sont en train de lâcher ou un câble a tout simplement cédé. De quand date la dernière révision?? Il y a trop longtemps car je ne m'en souviens pas.
Alors que je suis plongée dans mes pensées un bruit sourd se fait entendre augmentant ma panique qui me semblait à son comble. C'est à ce moment, que la trappe que je tentais d'atteindre s'ouvre laissant apparaître mon sauveur. Cette fois, les larmes qui m'envahissent sont des larmes de joie. Je vais m'échapper et promis, juré, en toutes circonstances, j'affronterai les marches quel que soit leur nombre.
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